Fresque Street Art
La fresque de Street Art
Cette année le programme de l'enseignement optionnel d'histoire de l'art en 1ère générale et technologique s'intitulait : Arts et émancipation de 1939 à nos jours. Ainsi, les élèves ont pu découvrir de nombreux courants artistiques, des artistes mais aussi des pratiques qui ont bouleversé le monde des arts et le regard que l'on portait traditionnellement sur une œuvre.
Durant ce parcours, le street art a pris une place particulière. En effet, un projet de création d'une fresque sur l'un des murs du préau a très vite pris de l'ampleur. Nous avons mis en place une collaboration avec un street-artiste argentin, Lucas Ninin.
Une seule consigne a été donnée aux élèves pour l'élaboration de celle-ci : nous souhaitions qu'ils s'inspirent d'une œuvre, d'un artiste, d'une architecture ou technique classique de l'art pour se la réapproprier à travers le street art. Après une phase de dessin et d'assemblage des différents éléments choisis, nous avons du créer les pochoirs, technique très utilisée par les street-artistes. Enfin, la phase de peinture a pu débuter en février et s'est terminée en juillet.
Voici le résultat :
Au centre de la fresque se situe un temple grec d'architecture ionique décoré dans un style pop art. A l'intérieur se trouve la Vénus, de Botticelli, dans son coquillage. Cette dernière, avant d'être assimilée à la déesse de la beauté, a également été celle de végétation. Elle tient un briquet dans sa main et son vêtement ainsi que son coquillage sont en train de prendre feu. Derrière elle, le paysage luxuriant du tableau initial a disparu puisqu'elle se trouve entourée d'une forêt calcinée dont certains arbres brûlent encore.
L'inscription latine sur le temple signifie : La nature crée l'homme mais l'homme la détruit.
Le message prend ainsi tout son sens. De plus, sur les côtés de la fresque, la technique du trompe l'oeil a été utilisée afin de mettre en avant une nature luxuriante qui souhaite et tente de reprendre sa place dans le monde. Les lianes qui entourent progressivement le temple illustrent bien cette volonté.
La protection de l'environnement est au cœur de cette œuvre. Les élèves ont été très touchés par les incendies en Australie et en Amazonie durant la première partie de l'année. Protéger notre planète est l'affaire de tous et les élèves en sont conscients.
Ce projet a été mené avec beaucoup de plaisir, et ce de la part de tous les acteurs, professeure, élèves comme street-artiste. Une cohésion de groupe et une entraide dans l'apprentissage des gestes techniques et de l'utilisation des outils se sont mises en place naturellement.
Je remercie Ninin pour son enthousiasme et sa disponibilité durant l'année. Je souhaite également remercier et tirer mon chapeau aux élèves qui se sont investis totalement et ont fait de ce projet une véritable réussite.
Mme Baudouin,
professeure d'histoire de l'art.